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La RSE, ça marche aussi dans les PME !

Agir sur le gaspillage d’énergie et de matières, c’est aussi agir sur le social

L’ADEME et la Confédération Générale des PME (CGPME) viennent de faire le bilan d’un partenariat qui a vu 49 entreprises agir pour faire des économies d’énergie et diminuer les volumes de leurs déchets. Des actions qui ont presque toujours un volet social, démontrant ainsi la cohérence de la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE).

Quelle opération ?
Pendant un an, l’ADEME a accompagné 49 PME de toute la France, de toute taille et de tout secteur d’activité (agro-alimentaire, métallurgie, bâtiment, travaux public, plasturgie, hôtellerie).
Ces entreprises ont bénéficié d’un diagnostic énergie et déchet.
Des préconisations d’action en ont découlé. Certaines ont demandé des investissements importants, pour d’autres un simple changement des pratiques et d’habitudes a suffi.

Pour quels résultats ?
275 actions concrètes ont été mises en œuvre.
Les entreprises ont réalisé en moyenne 60 000 euros d’économies,
soit 3 millions d’euros au total.
Le temps moyen de retour sur investissement a été de 7 mois.
Les entreprises sont donc rentrées dans leurs frais avant même que l’opération soit terminée. 23% des actions ont généré des gains immédiats.
9000 tonnes de gaz à effet de serre ont été économisées.

Quelques exemples…
• Le fabricant d’enrobés Atlanroute a modifié sa tour d’enrobés pour fabriquer des bitumes à une température plus basse, permettant de recycler des couches routières usagées.
Gain de l’opération : 242 000 euros par an pour un investissement de 370 000 euros. Temps de retour : 18 mois.

• L’entreprise d’étanchéité de toiture SNA a corrélé le chauffage et la climatisation de ses bureaux avec les heures d’occupation alors qu’auparavant le chauffage fonctionnait en permanence pour une occupation à 40% du temps.
Pas d’investissement, gain de 1 000 euros par an.

• SVPM, société de peinture industrielle a remplacé les palettes en bois non réutilisables par des containers grillagés consignés. Les clients de SVPM n’ont plus eu à acheter des palettes à chaque livraison et SVPM a diminué de 65% ses volumes de déchets.
Pas d’investissement, gains financiers de 8 000 euros par an.

Social et environnement imbriqués
« Au-delà des gains financiers, ces projets impactent la vie sociale de l’entreprise et participent pleinement de la politique de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) des entreprises » a conclut François Asselin, président de la CGPME.
Exemples :
• SNA a acquis un véhicule électrique que les conducteurs de chantiers se partagent.
Outre les économies d’énergie, ce partage induit de nouvelles relations entre les cadres de l’entreprise. Un deuxième véhicule électrique est en cours d’achat, car cet auto-partage marche.
• SVPM poursuit une politique de réduction à la source de ses déchets dangereux et de ses résidus de peintures et poudre. En investissant dans une cabine automatique, l’entreprise a réduit ses pertes et surtout réaffecté à son personnel des tâches moins répétitives et moins dangereuses pour la santé.
• L’imprimerie Quo Vadis a investi dans une campagne de sensibilisation de ses employés pour réduire les chutes de papier et renforcer le tri de ses déchets.
Pour un investissement de 3 900 euros dans la formation du personnel, le gain financier est de 357 000 euros par an.

Et maintenant ?
Une généralisation s’impose. Si toutes les PME de France s’engageaient dans ce type de démarche RSE, le gain total serait pourrait être de un milliard d’euros par an !

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