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Stratégie RSE : lignes de force et paradoxe

Contraintes réglementaires sans cesse renforcées et RSE, sujet d’actualité incontournable, façonnent une opinion publique de plus en plus avertie et donc de plus en plus exigeante vis-à-vis des entreprises, a fortiori des entreprises leaders travaillant dans le secteur de l’environnement.
Or de nombreuses décisions environnementales sont prises sans que leur empreinte soit réellement perçue par le public et sans que leur bénéfice soit mis au crédit des entreprises qui les mettent en œuvre. Pourtant, la dimension environnementale est devenue un enjeu stratégique, particulièrement dans les appels d’offres.

Comment donc se doter d’une image RSE valorisante, à hauteur des investissements consentis ?

Les 4 étapes clés d’une stratégie environnementale efficace

Les actions
Tout part de la réalité : les investissements et les actions menées au sein de l’entreprise donnent des résultats concrets : quantité, qualité, pertinence, cohérence, caractère innovant, impact…
La RSE se mesure, à la condition de mettre en place des « marqueurs » simultanément à la mise en œuvre des investissements et des actions.

Les bénéfices
Tout d’abord, un paradoxe : la RSE est une stratégie et des actions destinées à répondre à des enjeux qui intéressent la société toute entière. Pour autant, les décisions environnementales prises par une entreprise sont avant tout des actes de saine gestion qui rapportent en termes de réduction des coûts, de production et de gain d’image. C’est donc l’entreprise qui en tire prioritairement les bénéfices !

Cependant, pour que les décisions soient perçues comme de véritables décisions environnementales, il faut qu’elles soient EXPLICITEMENT au service d’un bénéfice collectif (la collectivité, la planète, les hommes). Il convient donc de définir la mission de l’entreprise, dans le cadre de sa responsabilité sociétale et la traduire en termes de moyens consentis. Ensuite, il sera nécessaire qu’elle se donne des moyens d’atteindre les objectifs de la mission : elle doit ainsi structurer son action autour d’engagements*.

Le rayonnement
L’efficacité de la démarche environnementale dépend évidemment de sa visibilité au sein de la communication de l’entreprise. Elle ne peut être fondue au sein des messages généraux portant par exemple sur la marque, la qualité, l’innovation ou le prix.
La visibilité environnementale doit être clairement assumée comme un axe majeur. C’est plus une question de priorité que de budget. Par exemple, le « développement durable » mérite une rubrique à part entière sur le site de l’entreprise.

L’adhésion et l’implication des collaborateurs
La stratégie est généralement et naturellement impulsée et portée par la direction générale !
Mais cela implique, pour être vécue et partagée par tous les collaborateurs :
concertation : les décisions sont précédées par une information poussée et un appel aux bonnes idées.
adhésion : la démarche doit être acceptée et appliquée au quotidien dans tous les secteurs d’activité. Elle constitue l’occasion de renforcer le sentiment de fierté et d’appartenance à l’entreprise.
innovation : pour améliorer les modes de fonctionnement, revoir les relations hiérarchiques, inventer de nouveaux modes de travail et décloisonner les services.

En conclusion :
L’action environnementale impacte le management de l’entreprise, en interne dans la modification des procédés de fabrication ou l’adoption de nouvelles technologies comme en externe par la qualité environnementale du produit.
En respectant les 4 étapes d’une stratégie environnementale bien comprise et bien menée, l’entreprise se dote d’une image « vertueuse », particulièrement nécessaire dans un contexte juridico-économique en forte mutation.
La RSE, à l’instar du digital, est en train de révolutionner le management des entreprises. Mais elle est avant tout source d’opportunité de croissance et de rentabilité.

* Il faut noter, à ce niveau, que le rapport RSE, document obligatoire, contribue peu à l’image environnementale d’une entreprise. C’est un outil d’information normé, technique et à faible audience, plus qu’un support de communication.

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